Cataquiem

On imagine un atelier avec des étagères remplies d’affaires : une horloge qui a du mal avec le temps, un minitel, un panneau exit. Ça pourrait être aussi une gare, lieu de transit par excellence, lieu de retrouvailles, de déchirements, lieu à haute densité émotionnelle, d’attente. Nous sommes entre deux mondes : celui des vivants et celui des morts. Ici résident ceux qui ont pris une autre forme : cinq créatures – des clowns – qui accueillent les «boites aux morts» comme ils les appellent : les cercueils. Chaque cercueil porte l’histoire de son hôte ou du moins ce quʼil en reste. Les créatures, en les ouvrant, découvrent des objets étranges : un tissu qui deviendra marionnette ; un mort-vivant qui tape à la porte ; des petits mots pour jouer aux devinettes… Sans le savoir et malgré eux, ils sont les passeurs, les anges, de ceux qui viennent de disparaître, tentant de réconcilier, à leur manière, les morts avec leurs vies passées. La catastrophe ultime accompagnée par des clowns : magnifique !